La vie d’Adèle nous raconte la vie amoureuse d’Adèle.
La banalité. C’est ce qui ressort de ce film et c’est tout ce qu’il a à offrir. Entre les repas à la maison et le train train de n’importe quel couple, la relation tumultueuse entre Adèle et Emma n’est pas un phénomène exceptionnel. Sauf si vous le mettez sur le compte de l’homosexualité, mais même là dessus on obtient pas grand chose face aux autres traitements du sujet. Film fleuve qui n’a pas grand chose à dire, on s’ennuie donc rapidement face à ce quotidien trop intime et peu inspirant.
Dans leur rôle, Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux sont bien, étant arrivée à travailler très intimement sur des scènes d’un registre pornographique dont on se serait bien passé. Sinon la simplicité des personnages ne leur demande pas grand chose dans le reste, vu que toute la complexité qui ressort de leur relation et qui était dans la bande dessinée a été sacrifiée pour une ingénue qui découvre son homosexualité et une fille trop sûr d’elle, à la limite parfois de la caricature.
Gros plans, flou, plans séquences insipides et autres cadres spéciaux ne font pas de la réalisation un chef d’oeuvre qui n’a de bien que son soucis du détail dans des décors à l’image du film : Commun. Trop peu de choses à offrir et trop d’attention donnée pour un film qui parfois donne l’impression de chercher à dire que la vie des homosexuels est la même que celle de tout le monde. Enfin, on se perd également dans l’unité de temps qui est peu indiqué et trop vite éludé.
Rien d’inspirant pour ma part dans La vie d’Adèle, entre mauvaise réalisation et histoire d’amour inintéressante
- Note : 2/10 -