Et si je ne devais retenir qu’une seule chose, ça serait que c’est quand même très drôle ! Dans l’absurde ou dans les situations, Joseph Gordon-Levitt arrive à créer des tics et des réflexes que l’on identifie immédiatement et qui arrivent à nous faire rire avant même que l’on ait vu l’action. Comique de répétition si il en est, les dialogues y sont aussi pour beaucoup, réussissant à la fois à être juste et précis tout en surprenant de par le contenu et leur reparti.
Une joie donc, mais pas sans accrocs. En effet, les deux personnages sont insupportables. Et pas de discrimination entre homme et femme, chacun en prend plein le gueule. Les egos sont au maximum, mais la subtilité de l’écriture évite de créer et d’accumuler des disputes aussi inutiles que fatigantes. Le tout passe bien au final, même si aucun des deux personnages n’arrivera à sortir réellement du lot et que leur romance gardera toujours ce côté pervers et malsain.
Heureusement qu’il y a les potes et Julianne Moore. Parce qu’avec un Joseph un peu con et une Scarlett Johansson plus pétasse que princesse, il fallait au moins ça pour faire ressortir la justesse des réactions masculines et la beauté d’une relation amicale et spéciale. Entre deux rires, ça fait plaisir de savoir que les personnages, malgré un peu de prévisibilité dans la relation et un aspect insupportable des meneurs de jeu, ne sont pas des caricatures de ce qu’ils véhiculent. La caméra est bonne également , parfois un peu tremblante mais rien d’exagéré.
Grâce à une justesse d’écrire, des dialogues savoureux et certains personnages fins, Don Jon est plaisant à regarder malgré un duo exécrable