Lettre à Momo nous raconte l’arrivée sur une île de Momo, jeune fille qui a perdue son père.
On ne peut pas dire que ce film sorte des sentiers battus. Entre les thèmes de la perte et du deuil, c’est également la mythologie japonaise qui est mise à contribution afin de nous raconter ce travail nécessaire. Les « monstres » se suivent, assez peu nombreux en fait, mais toujours caractérisés par ces mêmes proportions originales et très japonaises des choses. On est en terrain habituel, assez facile en fait, d’autant plus que ces créatures sont insupportables.
C’est le premier point faible du film. Le classicisme de ce que traverse l’héroïne s’ajoute à des monstres antipathiques durant quasiment tout le film. On ne ressent rien pour eux, pour leurs problèmes et leurs difficultés. Ils ne sont d’ailleurs qu’à peine drôle, quelques sourires sont bien présents mais dans l’ensemble on ne ressent rien. Et puis 2 heures c’est long, surtout quand on a pas grand chose à raconter. On fait vite le tour des sujets et faux rebondissements pour rapidement s’ennuyer.
Heureusement que c’est pas moche. L’animation n’est pas mauvaise et le trait ainsi que les couleurs donnent un belle impression de chaleur et d’été. Les terrains de jeu sont parfois grandioses et bien dessinés, laissant une belle impression de grandeur même si le nombre limité de personnages ne permet pas de beaucoup mettre de vie dans ces arrières plans. On apprécie donc que faiblement de revoir une histoire familière, malgré des personnages trop faibles.
Malgré la mythologie japonaise et le thème du deuil, Lettre à Momo n’a pas cette poésie et cette émotion qui aurait dû nous toucher
- Note : 5/10 -